Page:Jourdain - Les Décorés, 1895.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
145
FRANCISQUE SARCEY

ses torts. Peut-être, ce soir-là, sommeillait-il dans sa stalle ; et, je vous le demande, qui ne dort pas un tantinet au spectacle et au sermon ? Les entr’actes sont là pour se couper les ongles, se ratisser le crâne avec son couteau, lutiner les demoiselles du Conservatoire, et causer avec l’ouvreuse qu’on appelle : Mon bébé !

D’ailleurs, « l’illustre » écrivain est le personnage le moins entêté de la création ; il suffit qu’une pièce éreintée par lui ait le moindre succès, pour qu’il la porte aux nues un jour ou l’autre. Oh ! il ne vous la fait pas à la barre de fer : tout rond, tout franc, le cœur sur la main, à la bonne franquette. Voyez plutôt : Pendant la Commune, dans un journal réactionnaire de Tours, il adresse des noms d’oiseau au général Ducrot ; mais dès que le radicalisme reprend le dessus, il retrousse ses manches et, avec cette bonhomie chevaleresque dont je parlais plus haut, il écrabouille des religieuses sans défense et dévore chaque matin un prêtre à la croque-au-