Page:Jourdain - Les Décorés, 1895.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
153
ADOLPHE WILLETTE

farouche ; mais voilà, il possède un talent de quarante-cinq mille diables, un talent gênant pour les voisins, et il se permet d’avoir un tempérament, une indépendance, une originalité qui détonnent dans les milieux bien pensants. En outre, un de ses dessins, un modeste petit dessin, un bout de croquis, accroché dans un coin perdu du Luxembourg, écrase, de sa supériorité, une quantité de toiles énormes et nauséabondes signées des noms les plus avantageusement connus sur la place de Paris et dans les cours étrangères. Et vous comprendrez que ce n’est pas agréable pour les noms avantageusement connus ; mettez-vous un moment à leur place, si toutefois j’ose risquer cette métaphore hardie. Puis, l’audace licencieuse de son crayon… eh, eh ! — La liberté cynique de ses compositions… ah, ah, ah ! — Sa collaboration au Courrier Français… oh, oh, oh, oh ! — Le deshabillé gaulois… Taisez-vous, si M’sieu Bérenger nous entendait, nous serions propres. Si-