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ANDRÉ ANTOINE

déjà glorieux, de Goncourt, Zola, Villiers de l’Isle-Adam, Banville et Aubanel.

Les directeurs donc la plupart s’étaient fort égayés des efforts de ce « toqué » et avaient spirituellement nié son influence — influence tyrannique et prépondérante pourtant — ont fini par lui subtiliser acteurs et auteurs. C’est d’un haut comique : tous y ont passé ou y passeront, depuis la Comédie-Française jusqu’aux Bouffes-du-Nord.

Souvent hommes varient.

Antoine, qui était, à la fois, lecteur, impresario, secrétaire, metteur en scène, administrateur, régisseur et acteur, menait l’existence d’un forçat… qui travaillerait énormément. En outre, il fut fréquemment vilipendé, de droite et de gauche. Impassible, comme un beau lac, il s’est longtemps consolé des petites malpropretés humaines en louchant sur le ruban violet qui s’épanouit à sa boutonnière depuis 1887 — en attendant mieux.