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LES DÉCORÉS

deau. D’ailleurs lui et elle ne parlent pas la même langue : comment arriveraient-ils à se comprendre ?

Toujours et partout, la foule se délecte à la farce abjecte, au vaudeville niais, à l’obscénité ordurière, à la sentimentalerie gâteuse, au chauvinisme idiot, à tout ce qui abaisse, à tout ce qui déprime, à tout ce qui avilit, à tout ce qui corrompt, à tout ce qui dégrade, à tout ce qui déshonore. Elle se vautre dans l’imbécillité avec des gloussements voluptueux, et l’ancestral tourlourou en gants blancs trop longs du café-concert lui procure des joies aussi pures que les calembredaines de MM. Vibert, Frappa and Co, les flons-flons de Miss Helyett, l’architecture de l’Olympia et le groupe en terre cuite de Paul et Virginie abrités sous un parapluie, dont nous avons été dotés, il y a quelques années, par notre amie l’Italie. Logiquement, mathématiquement, Odilon Redon doit donc garder son aristocratique et hautain anonymat, car, pas un instant, je ne vois son