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Ibrahim Gulschéni. Cet éloge historique est tiré d’un ouvrage intitulé Kitab counhi’lakhbar, qui a pour auteur Ali-pacha. Hadji-Khalfa, qui parle de cet ouvrage, dit que c’est un livre d’histoire, écrit en langue turque, et dont la rédaction a été achevée en l’an 1006 de l’hégire. Ali-pacha, après avoir été pacha de Syrie, exerça les fonctions de receveur des finances (emin) à Djidda, et de gouverneur de la Mecque. Son vrai nom est Moustafa, fils d’Ahmed, fils d’Abdalmouli.

On apprend dans cet ouvrage que Mohyi se nommait Mohammed, fils du khodja Feth-allah, fils d’Abou-taleb, fils d’Ali, fils de Hasan, fils de Moïneddin, et descendait de Rocn-eddin, qui est célèbre par un commentaire sur le livre intitulé Fosous alhocm. Le père de Mohyi, ayant quitté Kazwin du temps d’Ismaël schah, vint habiter Andrinople ; il s’y maria et y eut un fils : c’est celui dont il s’agit. Mohyi, après avoir exercé diverses fonctions en Égypte et à la Mecque, vint, en l’année 986, dans l’Asie mineure. L’auteur de sa vie dit qu’il retourna plus tard en Égypte. « Lors, dit-il, qu’ayant donné volontairement ma démission du pachalik de Syrie, je passais par l’Égypte pour aller exercer la place de pacha et de commissaire à Djidda, j’y vis le scheikh. Mohyi, et j’eus connaissance de ses ouvrages. C’étaient des recueils de poésies turques et persanes, des pièces de vers, plus ou moins longues, en quatre langues, en arabe, persan, turc et balaïbalan. Une des choses les plus remarquables, c’est qu’il avait inventé une