Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/227

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tance en distance des pavillons et des salles de verdure. D’un côté des arbres majestueux, de l’autre des pièces d’eau ; ici des treillis chargés de fleurs et de feuillage, là des rochers de teintes diverses, faisaient de ce jardin une retraite paisible et délicieuse. Du reste nulle inscription ne faisait connaître la situation du lieu que le peintre avait voulu représenter. Après plusieurs recherches inutiles, Hoa-tien-hô reploya ce dessein pour ne plus s’occuper que de la carte topographique des montagnes. Chaque jour il en examinait les détails avec la plus grande attention, et après qu’il l’eût ainsi vue et revue pendant quelque tems, il finit par graver dans sa mémoire les positions relatives de toutes les cavernes de brigands, et les sinuosités de tous les sentiers par lesquels on pouvait y pénétrer. Il eut dès-lors un avant goût de là gloire qui lui était réservée, et le sentiment confus du bonheur tranquille dont il devait jouir plus tard. — Ceux qui ne savent pas ce qui arriva ensuite, en trouveront le récit dans le chapitre suivant.

NOTICE SUR SAPHO D’ÉRÉSOS.

Par M. le Chever. Allier de Hauteroche.

De tous les noms dont la mémoire s’est perpétuée d’âge en âge, et qui n’ont rien perdu de leur renommée en traversant les siècles, il en est peu dont la cé-