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puissamment aussi à assigner à ce monument une très-haute antiquité, à moins pourtant qu’il n’ait été servilement copié sur un tableau contemporain des deux poètes. Le règne d’Adrien fournit dans la sculpture plusieurs exemples d’un pareil archaïsme.

La réunion des noms d’Alcée et de Sapho ne permet pas de douter que l’artiste n’ait eu l’intention de représenter sur ce vase la célèbre poétesse mytilénienne, ce qui est assurément une fort belle découverte pour l’iconographie, puisque, d’après la médaille de Vienne, on n’était rien moins que certain de posséder l’effigie de cette Sapho.

Nous nous abstenons de tout autre examen relatif à ce précieux vase, dans la juste confiance où nous sommes, qu’en le publiant, M. le directeur du Musée de Vienne n’a certainement, rien laissé à désirer à ses lecteurs sur un si beau sujet.


DÉVOUEMENT DE VIRAVAR,

Morceau de l’Hitopadésa, traduit du Sanskrit
Par M. Langlois.


Un jeune seigneur, nommé Viravar, arrivant d’une contrée dont j’ignore le nom, se présente à la porte royale et dit à l’officier qui en avait la garde : Je suis fils de Radja, mais sans fortune ; je demande à voir le roi, et je veux lui offrir mes services. L’officier le présente au roi Soubhraka : « Prince, dit Viravar, si mes services peuvent vous être agréables, daignez m’assigner des appointements. — Et quelles sont vos prétentions, dit Soubhraka ? — Quatre pièces d’or par jour,