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le prochain cahier, nous en donnerons la représentation avec quelques observations générales sur les médailles musulmanes à figures.

CRITIQUE LITTÉRAIRE.
Histoire de la ville de Khotan, tirée des annales de la Chine et traduite du chinois, suivie de recherches sur la substance minérale, appelée par les Chinois pierre de Iu, et sur le jaspe des anciens ; par M. Abel-Rémusat. — Paris, in-8o, xvj et 240 pages[1].

Par un préjugé assez généralement répandu, surtout parmi les géographes et compilateurs de profession, les Chinois passent pour n’avoir aucune idée des pays étrangers. Cent fois on a dit et redit qu’ils regardaient la Chine comme étant au milieu du monde, et tous les autres royaumes comme de petites îles qui l’entourent. Malgré les extraits géographiques des livres chinois, donnés par Visdelou et Deguignes père, de pareilles absurdités se répètent tous les jours. M. Abel-Rémusat s’est donc acquis un double mérite par la traduction de l’Histoire de Khotan, parce qu’elle ne peut manquer de détruire le préjugé qu’on a contre la géographie chinoise, et parce qu’elle jette un nouveau jour sur une partie de l’intérieur de l’Asie, qui nous était presque totalement inconnue.

  1. Se vend chez MM. Dondey-Dupré, rue St.-Louis, n° 46, au Marais ; et rue de Richelieu, n° 67. — Prix : 4 fr. 50 cent ; papier vélin, 9 francs.