Tripoli, il existe une autre secte qui diffère de celle des Nesserié, et que l’on nomme kadamesé ; c’est un moukataa qui comprend une vingtaine de villages. On assure que leur unique culte est celui d’adorer les parties sexuelles de la femme ; j’ignore du reste, comment ils pratiquent ce culte. Voilà tout ce que je sais de cette étrange espèce d’hommes.
La description qui suit ne donne pas une idée très-favorable du savoir des historiens turcs ; mais il est curieux de connaître ce que les Ottomans sensés, et instruits pensent des anciens possesseurs de Constantinople. Saad-uddin est le seul annaliste turc qui ait parlé avec quelque sagesse de cette antique capitale de l’empire grec ; les autres écrivains ses compatriotes, n’ont débité à ce sujet qu’une suite de fables et de contes aussi insipides que ridicules, ainsi que le dit Saad-uddin lui-même, à la fin de sa narration, qu’il dit avoir tirée de la chronique d’Édris[1].
Nous donnons ici une traduction abrégée du récit de notre auteur, en le laissant parler lui-même.
Constantinople renferme de hautes montagnes, de
- ↑ Meola Mohammed-en-Nechri el-Modarres, auteur d’un Tarikh-i al-i-Othman ou Histoire ottomane.