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Tripoli, il existe une autre secte qui diffère de celle des Nesserié, et que l’on nomme kadamesé ; c’est un moukataa qui comprend une vingtaine de villages. On assure que leur unique culte est celui d’adorer les parties sexuelles de la femme ; j’ignore du reste, comment ils pratiquent ce culte. Voilà tout ce que je sais de cette étrange espèce d’hommes.



Description de la ville de Constantinople (نكر اوصاف سهر استانبول), traduite du turc de Saad-uddin (Tadj-ut-tévarikh, manuscrit turc de la Bibliothèque du Roi, no 69) ; par M. Garcin de Tassy.

La description qui suit ne donne pas une idée très-favorable du savoir des historiens turcs ; mais il est curieux de connaître ce que les Ottomans sensés, et instruits pensent des anciens possesseurs de Constantinople. Saad-uddin est le seul annaliste turc qui ait parlé avec quelque sagesse de cette antique capitale de l’empire grec ; les autres écrivains ses compatriotes, n’ont débité à ce sujet qu’une suite de fables et de contes aussi insipides que ridicules, ainsi que le dit Saad-uddin lui-même, à la fin de sa narration, qu’il dit avoir tirée de la chronique d’Édris[1].

Nous donnons ici une traduction abrégée du récit de notre auteur, en le laissant parler lui-même.


Constantinople renferme de hautes montagnes, de

  1. Meola Mohammed-en-Nechri el-Modarres, auteur d’un Tarikh-i al-i-Othman ou Histoire ottomane.