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ou moins considérables des livres sacrés des Druzes dans la bibliothèque du Vatican, dans la bibliothèque Bodléyenne à Oxford, et dans celle de l’Université de Leyde. J’ai eu sous les yeux le manuscrit du Vatican[1] et je me suis procuré une connaissance exacte de ceux de l’Université de Leyde[2]. Ces divers manuscrits ne contiennent rien que nous n’ayons dans ceux de la bibliothèque du Roi. Il en est de même de deux manuscrits de la bibliothèque Bodléyenne, que je trouve indiqués sous les nos 398 et 454 et qui ont été apportés de la Syrie pas Shaw. Je croyais donc être à peu près certain que les grandes bibliothèques de l’Europe ne pouvaient rien ajouter à ce que je possédais sur les Druzes ; et pourtant je n’ignorais pas que le recueil de leurs livres ne m’était pas connu en entier, lorsque ma correspondance avec M. Alexandre Nicoll, aujourd’hui professeur d’hébreu en l’Université d’Oxford, m’a appris que la bibliothèque Bodléyenne possède un manuscrit qui m’était inconnu, et qui renferme quarante-six pièces, dont une seule est venue à ma connaissance. J’en parlerai dans la suite plus en détail ; en même tems un Français, agent consulaire à Beyrout, M. Dupont, m’écrivait le 23 juillet 1823 : « Le plus heureux comme le plus unique hasard a placé dernièrement entre mes mains tous les livres sacrés de cette croyance mystérieuse (celle

  1. No 379, et Assemani, 59.
  2. Nos 735 et 797 olim. Voyez ma Chrestomathie arabe, tom. II, pag. 370.