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Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/23

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pourrons-nous vous témoigner notre reconnaissance ? — « Ne parlez pas de reconnaissance, répliqua le maître de la ferme. »

.... Après avoir bu et mangé, Wang-tsin et sa mère ôtèrent leurs assiettes, pour montrer qu’ils avaient fini leur repas….. Ils suivirent le maître de la ferme, qui les conduisit dans une chambre à coucher. Le métayer alluma une lampe, sortit et revint bientôt après, apportant une terrine d’eau chaude, pour laver les pieds des voyageurs. Alors le maître de la ferme se retira.

..…. Le lendemain, Wang-tsin, après avoir fait ses préparatifs, descendit dans la cour de la ferme.

……….Il y rencontra un jeune garçon de dix-huit à dix-neuf ans qui, tenant un bâton à la main, s exerçait en plein air à faire des armes. Il était nu de la tête à la ceinture et avait sur son corps tant de piqûres et de mouchetures que, à regarder sa peau toute bariolée, on s’imaginait voir un de ces magots de métal qui représentent des dragons à raies noires. Wang-tsin ne put s’empêcher de rire, en passant près de lui.

« Pas trop mal pour un débutant, murmura-t-il ; il y a des intentions dans ce jeu-là. »

A ces mots, le jeune homme furieux se tourna vers Wang-tsin. « Et qui êtes vous donc, reprit-il, pour trouver à redire à mon jeu ? Savez-vous bien que j’ai fait crier merci à une demi-douzaine des maîtres les plus habiles et les plus renommés ? Vous