Page:Journal asiatique, série 4, tome 7-8.djvu/289

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A 13 lieues de Mossoul, dans la direction du nord-ouest, sur la cime dune haute montagne nommée Chenduc, formant une chaîne qui s’étend au nord-est, et reposant sur une couche de rochers, j’ai découvert un monument qui me paraît devoir remonter à l’époque assyrienne. Il n’y a ni chemin ni trace du plus petit sentier pour y conduire. La pente est extrêmement roide et les rochers arides et calcinés qui forment le versant de cette montagne sont tellement inclinés à la base, qu’il est impossible même au meilleur cheval arabe ou au mulet le plus solide de faire même le premier quart du chemin. C’est à cette circonstance sans doute qu’il doit de n’avoir encore été signalé par aucun voyageur. Un paysan chaldéen m’avait parlé d’une grotte merveilleuse qui se trouvait au haut de la montagne-, il s’offrit à me servir de guide. C’est à pied, et en me servant souvent de mes mains pour me soutenir, que j’entrepris cette ascension. Après une demi-heure environ de fatigue et de pénibles efforts, j’arrivai enfin sur une espèce de plateau de cinq mètres environ de largeur sur vingt-cinq de longueur. D’un côté ce plateau se continue avec la pente de la montagne et, de l’autre, il est terminé. par un monolithe colossal qui s’élève un peu en voûte et forme une espèce de muraille naturelle. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant sur la face de ce rocher des sculptures en bas-relief, où j’avais chance de trouver tout au plus quelque aire de vautour ou quelque repaire de bête fauve. Cette galerie, d’un genre tout nouveau, contient trois ta-