Depuis trois mille ans, l’astre a reculé d’un mois et demi le moment de son apparition. Il se lève, le soir, à la fin de novembre, monte au méridien à minuit à la fin de janvier et se couche à la fin de mars.
Le Dragon. — Cette constellation était déterminée sur la sphère céleste, dès l’antiquité sémitique, et indubitablement l’une de celles qu’y comptaient les Chaldéo-Assyriens. Elle est mentionnée dans ce passage du livre de Job :
Par son Esprit, les cieux sont splendeur
Et sa main a formé le Serpent sinueux[2].
D’après les lois du parallélisme, dans la versification hébraïque, le poète sémite attribue ainsi à la constellation qu’il mentionne à peu près la même importance qu’au ciel lui-même, ou plutôt il fait de l’une l’équivalent de l’autre. Et ce n’est pas là exagération littéraire. C’est la trace d’une conception accordant au Dragon, dans la sphère céleste, ce rôle prépondérant. L’explication de cette conception, son origine est facile à trouver si l’on se reporte à l’époque