Page:Journal de l’agriculture, du commerce et des finances - septembre 1765 - T2 - Part 1.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

eſt de ſa nature d’être libre et intelligent, quoique quelquefois il ne ſoit ni l’un ni l’autre. Par l’exercice de ſa liberté, il peut faire de mauvais choix ; par ſon intelligence, et par des ſecours ſurnaturels, il peut parvenir aux meilleurs choix, et ſe conduire avec ſageſſe, autant que le lui permet l’ordre des loix phyſiques qui conſtituent l’Univers.[1] Le bien phyſique & le mal phyſique, le bien moral et le mal moral ont donc évidemment leur origine dans les loix naturelles. Tout a ſon eſſence immuable, et les propriétés inſéparables de

    ceux qu’il trouvera les meilleurs, & de manger plus ou moins de ceux qu’il aura choiſis. C’eſt en ce ſens que l’homme brute n’eſt occupé qu’à étendre toujours ſa liberté & à ſatisfaire ſes paſſions avec auſſi peu de diſcernement que de modération ; ce qui a forcé les hommes qui vivent en ſociété, à établir des loix pénales pour réprimer l’uſage effrené de leur liberté.

  1. Un homme, qui eſt fou par l’effet d’une mauvaiſe conſtitution de ſon cerveau, eſt entraîné par une loi phyſique qui ne lui permet pas de faire le meilleur choix, ou de ſe conduire avec ſageſſe.