Page:Journal de l’agriculture, du commerce et des finances - septembre 1765 - T2 - Part 1.djvu/78

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noissances qui lui ſont néceſſaires, & que par ſa raiſon il ſe ſerve de ces connoiſſances pour ſe conduire dignement, & pour ſe procurer les biens dont il a beſoin.

Le droit naturel de chaque homme s’étend à raiſon des meilleures loix poſſibles qui conſtituent l’ordre le plus avantageux aux hommes réunis en ſociété.

Ces loix ne reſtreignent point la liberté de l’homme, qui fait partie de ſon droit naturel ; car les avantages de ces loix ſuprêmes ſont manifeſtement l’objet du meilleur choix de la liberté. L’homme ne peut ſe refuſer raiſonnablement à l’obéiſſance, qu’il doit à ces loix ; autrement ſa liberté ne ſeroit que la liberté d’un inſenſé qui, dans un bon gouvernement, doit être contenue & redreſſée par l’autorité des loix poſitives de la ſociété.