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Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 4, 1905.djvu/188

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Avec ces intermédiaires il est facile d’achever le calcul des deux champs, puisqu’on connaît les dérivées par rapport à et à de toutes les quantités qui figurent dans les expressions des potentiels vecteurs.

Tous calculs faits, les résultats peuvent s’énoncer de la manière remarquablement simple qui va nous occuper maintenant.


IV. — Chacun des deux champs et peut être décomposé en deux parties, dont la première, qui existe seule dans le cas d’un mouvement uniforme de l’électron, dépend uniquement de la vitesse possédée par ce dernier à l’instant .

Pour le champ électrique, cette première partie est dirigée vers la position qu’occuperait l’électron à l’instant s’il avait continué à se mouvoir depuis l’instant avec la vitesse qu’il possédait à cet instant, de sorte que coïncidant d’ailleurs avec la position vraie de l’électron à l’instant actuel , si le mouvement est rectiligne et uniforme. est donné en unités électrostatiques par :

(3)

La partie correspondante du champ magnétique est perpendiculaire au plan de la vitesse et du rayon et a pour mesure en unités électromagnétiques, si est l’angle de avec  :

(4)

J’appellerai onde de vitesse cette première partie du champ électromagnétique ; l’ensemble de ces ondes de vitesse émises par l’électron aux différents instants qui ont précédé l’instant actuel constitue des sphères ayant pour centres les diverses positions antérieures du mobile et s’enveloppant mutuellement si la vitesse de celui-ci n’atteint jamais la vitesse de la lumière, cas auquel je me limiterai ici ; l’ensemble de ces ondes constitue ce que j’appellerai le sillage électromagnétique de l’électron, accompagnant celui-ci dans son déplacement ; nous verrons en effet que l’onde de vitesse ne corres-