Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/193

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grande course. Il semble qu’on entre à nouveau dans un vaste champ de foire. Le monde y grouille et on n’y circule qu’à pied. Il y a là un très beau temple de la déesse Ammon. À l’entrée, comme dans tous les temples, une grande caisse en bois avec barreaux pour recevoir les offrandes ; tous les gens qui y viennent, et ils sont nombreux, jettent une offrande dans la caisse avant de s’agenouiller pour leur prière, qu’ils font à haute voix en se tapant dans les mains et en embrassant le sol. Ce temple a une telle réputation, que tous les ans pendant la fête, qui dure quarante-cinq jours, ils recueillent environ 500 dollars d’offrandes par jour, soit 1,250 francs.

Je vois à l’intérieur des gens arrêtés autour d’une statue en bois toute usée dont on ne voit plus les traits. Je demande au guide ce que c’est. C’est le dieu Olemzourou (le dieu docteur) qui guérit tous les maux, il suffit de frotter le dieu sur la partie correspondante à celle où on souffre et de se frictionner après ladite C’est un confrère de St-Guignolet. Je vois un père qui frotte la joue de la statue et frotte ensuite celle de son gamin qu’il a amené. Le dieu docteur est très fréquenté, aussi sa tête n’est plus qu’une boule. Sortant de là, nous allons voir un panorama représentant la guerre sino-japonaise qui a rendu les Japonais si