Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/91

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vons à l’escalier de la jetée avec les premières gouttes ; nous prenons notre course et sommes enfin à l’abri. La pluie tombe avec violence ; M. M… donne sa machine à un omnibus qui fait le service pour les Chinois et il appelle un ritchau. On relève la capote, on met le tablier qui vous arrive au cou (on ne voit que la tête de celui qui est dedans), et nous voilà partis. Le retour est plus pénible car la boue est collante, mais après une demi-heure, la pluie a cessé, on baisse les capotes, ce qui retient beaucoup, nos hommes sont un peu fatigués, ils vont doucement, enfin à 7 heures moins ¼, nous entrons en ville, alors il semble qu’un coup de fouet les a cinglés, les voilà partis ventre à terre jusqu’à l’hôtel. On leur donne à chacun pour cette journée, 1 dollar 60 cents., soit 4 fr., et ils sont satisfaits.


Lundi 7 mars.

Dans la matinée, j’entends un coup de canon. C’est la malle française qui arrive, nous partirons donc ce soir. Je vais au bureau des messageries faire viser mon billet ; je reviens déjeuner, fais mes malles puis je vais les mener à bord. Le bateau est plein et je ne puis avoir de cabine seul. On me met avec un Monsieur