Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/98

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Comme il est situé au milieu d’un jardin, toutes les portes sont ouvertes, même celles des loges et l’air circule librement. Le plus curieux est le coup d’œil. Tous les messieurs, et à part les loges ils sont en majorité, sont toujours en costume blanc, et, comme toutes les places sont garnies, cela forme un ensemble qu’on n’a jamais vu nulle part. Une salle remplie de gens en costumes blancs. C’est tellement saisissant que les chanteurs en sont tout impressionnés et chantent très mal les deux ou trois premières fois. À part la chanteuse, qui n’est pas mauvaise quoiqu’avec peu de voix, le reste n’est pas fameux, mais il faut tenir compte que, par cette température, ce doit être très pénible de jouer. La saison va se terminer bientôt, car nous approchons des fortes chaleurs, qui ont déjà fait une apparition prématurée.

Nous avons 32° à l’ombre dans les maisons, mais c’est une chaleur humide, très lourde.

À côté du petit théâtre, on en construit un nouveau, très grand, qui coûtera 2 millions. Il y a autour une charpente en bambous qui forme un enchevêtrement incroyable.

Nous ne restons pas jusqu’à la fin de la pièce, cela nous suffit, à nous blasés encore fraîchement des théâtres de Paris. Nous disons au revoir à M. H… qui part