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126 JOURNAL DES ECONOMISTES. de la science ; car ce pr^tendu programme est simplement la table des matieres, par ordre de dates, de la collection des principalis £co- nomistes, avec quelques additions malheureuses et une classification* assez plaisante desecoles 6conomiques, sauf pas mal d’erreurs et une foule d’omissions. Entrons dans quelques details. Dans la premiere legon, le professeur dira tout ce qu’il jaa savoir avant la doctrine mercantile; il jettera un coup d’ceil «sur Ies6baii- ches de syst&mes » , et expliquera la definition des principes de l’6co- nomie politique. L’auteur du rapport nie ces principes, l’auteur du programme les admet, et Ton compte sur Thabilete du professeur fu>- tur pour les £tablir en quelques minutes. C’est un tour de force que nous irons voir. Dans la seconde legon : avantages et inconv6nients de la balance du commerce. Nous connaissons les d^sastreux inconvenients de cette immense erreur; nous serons heureux d’en apprendre les avantages. L’auteur du programme classe (4°) I’ecole des physiocrates en trois sectes: l°Ia secte agricole; 2° la secte agricole, industrielle et com- merciale ; 3° la secte 6clectique. C’est nouveau, et nous attendons en- core le professeur pour comprendre. Il est dit a cequatrteme para- graphe que « les physiocrates ont fond6 la science 6conomique.» C’est on ne peut plus exact ; mais encore une fois pourquoi nier dans le rap- port l’existence d’une science que vous indiquez, un peu plus loin, comme fondle depuis un siecle? Simple question a MM. Carnot et Jean Reynaud. Avis 6galementa l’auteur de la riponse deM. deLamartine, qui a parl6 d’une science naissante, qu’on avoue avoir 6te fondle par les physiocrates, sous Louis XY. — Avis au mfime qui constate, tou- joursdansce document officiel, que Tetude qu’il prenait pour la science exclusive des riches a eu pour but, dds I’origine, « le bonheur de l’es- p£ce humaine , et pour base le droit nature!. » — Avis encore aux £co- nomistes qui apprendront dans cette legon ce que c’est que le commerce excessif. L’auteur du programme croit (5°) que les physiocrates ne voulaient pas la liberty pour le travail agricole, C’est une erreur grosse comme une montagne. M6ditez (5° et 6°) ce que le programme dit des travaux de l’auteur de la Richesse desnations, et d’Herrenschwand. Smith, Quesnay, Her- renschwand, trois g6nies dumfime ordre! que dis-je, Herrenschwand d6passe de cent coud^es le philosophe £cossais et le philosophe fran- gais ; il les a critiques; et il a pose(remarquezbien ceci) en systeme T6conomie politique et morale de I’esp^ce humaine. Entre les mains de Quesnay et de Smith, it parait que I’foonomie n’^tait que politique, Herrenschwand vint, et la science fut morale. grand Herrenschwand ! sans les barricades de Fevrier, votre vaste g6nie 6tait encore pour longtemps m^connu. — Herrenschwand a fait de l’6conomie poli-