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un ami ou ses ordres à un agent, il devrait prévoir tous les prix possibles depuis zéro jusqu’à l’infini, ou du moins jusqu’à sa limite maximum, et déterminer en conséquence toutes ses demandes correspondantes, en les exprimant d’une manière quelconque. C’est ce qu’il pourrait faire très-aisément en fournissant cette expression sous la forme soit arithmétique, soit géométrique, soit algébrique.

Mode arithmétique. Établir deux colonnes, une contenant les prix, l’autre contenant les demandes en regard.

Mode géométrique. Prendre deux axes coordonnés (fig. 1) un axe des prix horizontal et un axe des demandes vertical . Sur l’axe des prix, porter, à partir de l’origine , des longueurs , correspondant aux divers prix possibles de l’avoine en blé ou de (A) en (B). Sur l’axe des demandes, porter, à partir de la même origine , la longueur correspondant à la quantité d’avoine ou de (A) demandée par notre porteur (1) de blé ou de (B) au prix de zéro ; et, sur des parallèles à cet axe, menées par les points , porter, à partir de ces points, des longueurs , correspondant aux quantités respectives d’avoine ou de (A) demandées aux prix respectifs La longueur représentera le prix auquel notre individu ne demandera plus d’avoine ou de (A). Mener la courbe .

Mode algébrique. Donner l’équation de la courbe ci-dessus.

Je supposerai ici l’expression des dispositions à l’enchère fournie dans la l’orme géométrique, forme parfaitement applicable au cas de l’échange de deux marchandises entre elles et qui, en représentant les grandeurs par des lignes et des surfaces, a l’immense avantage de peindre en quelque sorte l’enchaînement des phénomènes. Ce mode étant adopté, je montrerai : 1° comment les prix courants ou d’équilibre résultent des courbes de demande, et 2° comment ces courbes de demande résultent elles-mêmes de l’utilité et de la quantité des marchandises. Ainsi apparaîtra clairement le rapport qui relie l’utilité et la quantité des marchandises à leur prix sur le marché.

IV

Ainsi, les dispositions à l’enchère de (A) du porteur (1) de (B) sont exprimées géométriquement par la courbe .On obtiendrait de la même manière les courbes exprimant géométriquement les dispositions à l’enchère de tous. les autres porteurs (2) (3)… de (B). On obtiendrait de la même manière aussi les courbes exprimant géométriquement les disposi- -