Aller au contenu

Page:Juigne - Dictionnaire historique (1643) - A-HYR.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
363 AR AR 364


nay voulant illuftrer par ce tefmoignage cette grande clarté du monde. Pline livre 7. Chapitre 29. Mais Alexandre eftant allé en Asie, il retourna à Athènes où il professa la Philofophie trois ans dans le Lycée ; ayant depuis efté accufé pour avoir mauvais fentiment des Dieux, il se retira en la Calcide, où il mourut âgé de 63 ans, au mêsme temps que Demofthene vivoit. L’on tient qu’il fe ietta dans le destroit de l’Euripe, faché de ce qu’il ne pouuoit connoiftre la cause de son flux & reflux, voulant eftre compris en ce qu’il n’avoit peu comprendre, Inst. Mart, Implora à fa mort la première cause, laquelle il avoit toujours creuë en fa vie gouverner le monde. Lactance. Fut appellé de tous le Génie de la nature, & par Platon l’Intellect, & le Philosophe de vérité : Tenoit que le monde avoit efté de toute éternité. Approuvoit cette fentence de l’Odyssee d’Homere. Qu’il n’eftoit point indécent aux Dieux de prendre la nature humaine, afin de retirer d’erreur les mortels. Fut le premier qui enfeigna la Philofophie avec plus de clarté & verité, ayant reietté tous ces nombres de figures defquelles les Platoniciens & Pythagoriciens, fe fervoient pour voiler plutoft que d’enfeigner leur fcience. Reduifit ainsi en art la Logique pour servir d’organe à toutes les autres disciplines. Escriuit iusques à 400 volumes. Suidas. Ces livres furent longtemps cachez à Athènes iusques à ce qu’après la prife de la ville par Sylla, Tyrannion le Grammairien, & Andronicus Rhodien, les tranfporterent Rome. Plutarq. en la vie de Sylla. Il estoit en ce différent de Platon (selon Seneque & tous les Grecs) que cetuy là, s’attachant du tout à la recherche des causes naturelles, rapportoit tout aux choses souslunaires ; Platon au contraire s’eslevant par dessus les terrestres en la contemplation des intelligibles, regloit ses mœurs, & sa


science, à ce qui estoit tout divin & surnaturel ; cette émulation provenoit aussi entr’eux de ce qu’Aristote estoit trop curieux en son vestement, toujours bien peigné, ayant les doigts chargez de bagues d’or ; estant au reste enclin à la raillerie & au babil, ce qui estoit esloigné de la gravité d’un Philosophe & principalement de Platon, Aelian. de sa diver. Hist. Coel. liu 17. chap. 36. Laërce de la vie des Philosof.

Aristotimus Roy des Eleusiens, s’empara tyranniquement de la ville des Epirotes, mais cinq mois après fut tué par l’industrie de Helematus. Inst. Lin. 25.

Aristoxenus, Tarentin, Philosophe & Médecin tres-illustre, fut auditeur de Zenophile Pythagoricien, & en suitte d’Aristote, auquel se mourant il dit iniure, pource qu’il preferoit Theophraste son autre disciple pour luy succeder en son Escole. A escrit de toutes sortes de livres, & spécialement en la Médecine. Suidas. Fut nommé Agelaste, dautant qu’il estoit ennemy du ris. Coel. Disoit que l’ame n’estoit autre chose qu’une harmonie. Cicer. en ses Tusc.

Arithbert, Roy des Lombards, donna à Iean II au nom de saint Pierre, toute la Ligurie, depuis la riviere de Gennes iusques au Piedmont, ce qui augmenta fort la grandeur de l’Êglise Romaine. Blond, livre 10.

Arius, fleuve qui arrouse la contrée d’Asie située entre les Parthes & les Indiens, & qui donna ce nom aux peuples Ariens. Pline liv. 6. Ch. 23.

Arius VI, Roy des Asyriens, qui vainquit les Bactriens & Caspiens. Euseb. Cassiod.

Arles, Ville tres-signalée de la Gaule Narbonnoise, située à l’emboucheure du Rhosnc, appellée par Ptolemée Arelatum, & la peupla des Saliens ; & par Pline Arelata Sextanorum,