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une maladie si on ignore quel est l’organe attaqué et la nature de l’affection. Le diagnostic seul permet d’obtenir ce résultat. Comme conséquence, les intérêts du propriétaire seront sauvegardés car, tout en rétablissant la santé de l’un, on ménage la fortune de l’autre.


2° Un animal peut être affecté d’une maladie contagieuse, dans ce cas, il est urgent de porter un diagnostic prompt et sûr ; ici, en effet, un seul sujet et les intérêts de son propriétaire ne sont pas seulement en jeu, mais bien la vie d’un grand nombre d’animaux et une partie appréciable de la fortune publique.

On sait que les maladies contagieuses se propagent avec une grande rapidité et que certaines d’entre elles, la morve et le typhus par exemple, se communiquent, non-seulement par l’inoculation et par contact, mais encore, grâce à la volatilité de leur virus, à des distances plus ou moins considérables. On ne doit pas ignorer non plus que la plupart des maladies contagieuses des animaux ont la terrible propriété de se transmettre à l’homme : la morve et la rage sont de ce nombre. Ces affections sont d’autant plus redoutables, que, jusqu’à ce, jour, la médecine est demeurée impuissante à les combattre.

La facilité avec laquelle ces maladies se répandent et l’impossibilité où l’on est de les guérir, indiquent suffisamment qu’on ne saurait prendre trop de soins pour les prévenir. On n’y parvient qu’en