Page:Julien Remy Pesche - Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Tome 3.djvu/64

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Hôich-Bicu , Hospices , Hôpit.-Gcnér. Les progrès de la ci- vilisation, en ayant amené également dans l’administration des établissemens de bienfaisance , et le perfectionnement de Part médical ayant rendu ses secours plus efficaces , la fortune de ces établissemens s’étant d’ailleurs successivement accrue de l’accumulation des dons des personnes charitables , ils re- çurent peu à peu les développcmens qui les rendirent si utiles par la suite au soulagement de toutes les infortunes, de toutes les infirmités. De là les grands hôtels-dieu , les hospices , les hôpitaux-généraux , établis en grand nombre , au premier rang desquels il faut placer, dans la province , celui du Mans, dont il sera parlé avec détail à cet article, comme on traite dans ce dictionnaire de tous ceux du département de la Sarthe, aux différens articles de localités. — Ceux du territoire de la 3lavenne sont : à Laval , l’hôlel-dieu de S.- Julien , qui doit sa fondation au comte Gui xvi , et ne fut que la continuation et le développement du premier établissement de bienfaisance, fondé dans cette ville par ses seigneurs, dès le n. e siècle, sous le nom cV ’Aumoucrie. Cet hospice qui recevait les malades, les en fans trouvés , et donnait des secours à domicile, était et est encore confié aux soins des sœurs hospitalières de Saint- Joseph, de l’ordre de S. Augustin. Une maison appelée la Philipotière , située à l’extérieur nord de la ville , fut ouverte par les soins des administrateurs de cet hôtel-dieu et comme so.i annexe , à l’occasion d’une épidémie qui se manifesta à Laval , en i584~ Une autre annexe y fut encore ajoutée, en 1619 , par la construction au-devant de la maison de l’Aumô- ïierie , d’un nouveau bâtiment connu sous le nom de Maison du Grand- Pont. — L’hôpilai-général de S.-Louis , fondé au lieu de la Chcvroliière , par la munificence du duc de Laval , comte de la Trémoille , et par celle des habitans , fut com- mencé à construire en i646 : cependant la première pierre du bâtiment principal n’en fut posée qu’en 1681 ; et les lettres- patentes d’érection ne furent accordées qu’au mois d’août 1GS2 , vérifiées en parlement le 7 septembre i684~ Suivant ces lettres-patentes , il était destiné à recevoir les mendians , à qui la mendicité était interdite dans la ville , ses faubourgs cl sa banlieue. Un grand nombre des dispositions réglemen- taires de cet établissement était analogue à celles de l’hôpital- genéral du Mans. Beaucoup de revenus d’anciennes fondations religieuses, tant en faveur (îes pauvres du comté et de l’élection < !e Laval , aumônes des abbayes et prieurés dénommés plus haut , au paragraphe Aumônes , y furent affectés , ainsi que lous dons , legs et aumônes faits aux pauvres, sans distinction spéciale , par contrats, (eslamens ou autres dispositions, dans