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française du XVIIIe siècle. L’Ambassade contribuait de même à resserrer ces liens, car des hommes comme le baron Motono et le vicomte Ishïi, assistés du jeune Adatci, qui devait vingt-cinq ans plus tard leur succéder, avaient parfaitement compris de quelle utilité les simples amateurs d’art pouvaient être pour le rapprochement tant politique qu’économique des deux pays, et ils leur offraient tantôt le divertissement d’une cérémonie du thé, tantôt un diner « à la japonaise », mais qui, commencé avec des baguettes, se terminait, devant l’inaptitude générale à se servir de ces instruments, avec de prosaïques fourchettes. L’on ne saurait oublier les matinées du dimanche dans l’atelier de Vever, où à chaque visite de nouvelles merveilles, miniatures persanes, livres français illustrés, gravures, et toutes les séries de l’art japonais, accueillaient des amis sans cesse plus nom-