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des gais accents d’autrefois, et des amateurs même qui, tout occupés de l’art d’Europe, n’avaient jamais jeté qu’un regard distrait sur l’Orient, se plurent à venir à lui, quand ils virent heureusement unis les témoins de ses si diverses civilisations.

Jacques Doucet était célèbre pour avoir fait cette collection de peintures du XVIIIe siècle, qui, installée dans l’hôtel de la rue Spontini, passait à bon droit pour une des gloires artistiques de Paris ; soudain l’Orient l’attira, et, à côté de ses estampes et de ses laques japonais, il disposa des peintures et des sculptures de la Chine de la plus rare qualité ; c’est vers le même moment, et en suite, semble-t-il, de la même évolution du goût, que l’art moderne le plus aigu le passionna à son tour. J. Peytel, un grand financier, dans les somptueux salons duquel l’art de Rodin et de Monet avait voisiné