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La curiosité des choses de l’Asie ne semblait pas très vive en Italie jusqu’à ces dernières années, et l’on n’y connaissait guère qu’une collection japonaise, léguée à la ville de Gênes, et qui est assez mélangée ; mais depuis la guerre un amateur de Turin, M. Gualino, a acheté à grands frais, chez les marchands de Paris surtout, des œuvres de l’ancienne Chine que l’on dit de première qualité et qui formeront le noyau d’un musée admirable. Ce serait le seul, si l’on ne comptait pas parmi les collections italiennes celles qu’a rassemblées à Florence, dans sa merveilleuse villa de Settignano, le célèbre critique américain Bernard Berenson ; quelques peintures chinoises y voisinent avec les chefs-d’œuvre de l’art italien, mais quelles peintures, et comme elles soutiennent, ainsi que les objets de M. Stoclet à Bruxelles, un aussi dangereux voisinage ! De même la Suisse