Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/15

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plissent de nombreuses invasions péniblement subies, d’Atreïdes territoriales entre des familles héréditaires, de partages avides et de droit divin, fut, à l’issue des fantaisies militaires et cartographiques de Napoléon Ier, encore une fois divisé.

Le Hummerwald fut donné en prime à urie puissance voisine qui, durant ces longues luttes, n’avait pas moins que neuf fois modifié les allures loyales de son drapeau. L’armée de cette nation était célèbre pour cette manie de tirer à bout portant de tous ses feux, sur les belligérants dont elle était la veille la plus fidèle compagne, au milieu des plus inextricables ennuis d’une défaite ; on l’avait, en conséquence, dotée à la paix d’une région fertile et bien peuplée et le gouvernement annexateur avait été reconnu par l’Europe en droit d’y lever tous les impôts qu’il lui plairait.

Les annexés avaient, en somme, admis cet état de choses, grâce à une excellente