Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/20

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Les commencements du Hummertanz en temps que royaume indépendant, furent sans anecdote. On se munit très vite d’une chambre haute, d’une chambre basse, du suffrage restreint, et autres accessoires politiques. Les maisons de Paris et de Londres luttèrent comme toujours d’émulation pour fournir au meilleur compte, et le plus vite possible, le char de l’État et ses dépendances ; on acheta le char en Angleterre, mais la plus grande partie des costumes de la cavalcade nécessaire provint de Paris. Quant au lustre des beaux-arts, si nécessaire à un état commençant, il vint d’un seul coup, tout aménagé, de Paris. Il était beau et brillant ; malheureusement une économie innée chez les Hohenglanz et goûtée de leurs nouveaux sujets, l’a laissé se détériorer, et il ne faudra pas moins d’une Renaissance, pour remettre à jour, sur ce point, ce pays si favorisé sur tant d’autres. On se procura