Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

PARADES ET CATASTROPHES


I

Toutes les lividités de la nuit s’étaient accroupies sur la lande épouvantable, et la voix d’orage sonnait en rafales, et des éclairs blancs déchiraient le fantômal mur de brume, que dressaient à l’horizon de la plaine la plus vague et la plus désolée qui soit, les aiguës malades, prisonnières parmi les bruyères maladives et humiliées. La rage impatiente du vent tirait quelque gémissement des maigres arbrisseaux, des plants pauvres dont une savante culture forestière tâchait à abriter les maigres