Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/81

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lissé leurs toiles d’araignée en embûche aux écus passants, Josephs et Joséphines, Othons et Gothes, Luitpolds et Marguerites reprennent force, pour le lendemain, tous les lendemains, sans autre interruption que les parties de boules du dimanche après midi, regratter l’existence, se ravitaillant de pesantes et confortables platées de légumes. Cerveaux âpres et potagers, ils ronflent d’accord et en mesure, dans les rues tortueuses de la ville commerciale.

Aux quartiers neufs, des maisons à façades inélégantes et soignées, incommodes d’après un rien des rites féodaux de l’architecture, démontrant par quelques ors aux balcons et des marteaux de portes ouvragés que les propriétaires sont bien nés, enveloppent les aristocraties. Ces hoirs du passé se sont assoupis en déplorant le train ultra-libéral des choses, les perversités tentaculaires d’une presse immodérée, et que la jactance des athéismes envahit les uni-