Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/117

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plus heureux, si on les applique, qu’on n’a jamais pu se promettre rien de semblable en suivant une autre marche. La première et principale règle est celle-ci : que l’on ne commence point par des défi­nitions, à moins qu’il ne faille essayer une simple définition de mots, par exemple : Est nécessaire ce dont le contraire est impossible. Mais alors encore il n’y a qu’un petit nombre de cas où l’on puisse, tout au début, asseoir avec autant de certitude la notion clairement déterminée. Mieux vaut chercher d’abord avec soin dans l’objet ce dont on est immédiatement certain à l’égard de la notion, avant même d’en avoir la définition. On tirera de là des conséquences, et l’on cherchera surtout à n’acquérir de l’objet que des jugements tout à fait certains, sans se fonder en­core sur une définition en espérance ; définition qu’il ne faut jamais hasarder, et qu’il ne faut accorder qu’autant qu’elle résulte clairement des jugements les plus frappants d’évidence. La seconde règle est de noter particulièrement les jugements immédiats sur l’objet, en ce qu’il présente tout d’abord de cer­tain. Après s’être assuré que l’un n’est pas contenu dans l’autre, on les pose, ainsi qu’on le fait des axiomes de la géométrie, comme les fondements de toutes les déductions ultérieures. D’où il suit que, dans les traités de métaphysique, on note toujours d’une façon toute spéciale ce dont on est certain, si