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AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR.

la pensée et par la pratique dans la philosophie de Kant. La forme semble l’avoir en partie rebuté ; il la traite durement. C’est peut-être le cas de dire que je ne pouvais, sans tronquer la pensée de l’auteur ou sans dénaturer entièrement le tissu de la phrase et l’ordonnance des idées, supprimer les propositions incidentes si nombreuses qui contribuent à rendre la lecture de Kant difficile, ni les détacher pour en faire des phrases accessoires à part : les deux remèdes auraient été pires que le mal. J’ai laissé le mal. Il tient essentiellement à la pensée presque toujours très-complexe de l’auteur. Je me suis donc appliqué à rendre cette pensée avec l’expression de sa physionomie originale. Ceux qui ont l’habitude des méditations philosophiques ne se laisseront pas rebuter par ces légères difficultés de forme ; quant à ceux qui ne l’ont pas, ils se garderont bien de débuter par un ouvrage dont l’intelligence suppose une connaissance assez étendue de ces sortes de matières.

La difficulté de les entendre est bien autrement grande quand on les lit dans des langues étrangères ou mortes, et qu’aux imperfections de la diction de l’auteur s’ajoutent trop souvent des fautes