Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/197

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réalité avec la grandeur de la perfection ; nous avoue vu plus haut que le déplaisir est aussi positif que le plaisir ; mais qui donc rappellerait une perfection ?

III. Nous avons déjà remarqué qu'il est souvent diffi­cile de décider si certaines négociations de la nature sont simplement des défauts occasionnés par l'absence d'un principe, ou des privations résultant de l'oppo­sition réelle de deux principes positifs. Les exemples eu sont nombreux dans te monde matériel. Les par­ties adhérentes de chaque corps exercent une pres­sion les unes contre les autres avec de véritables ."or-ces (d'attraction), et la conséquence de ces eiforts serait la diminution de volume, si des forces égales ne résistaient pas au même degré par la répulsion des éléments, dont l'effet est la raison de l'impénétrabilité. 11 y a repos ici, non pas parce que les forces motrices manquent, mais parce qu'elles agissent en sens con­traire les unes des autres. C'est ainsi que les poids suspendus aux deux bras d'une balance restent en re­pos lorsqu'ils sont placés en levier suivant la loi de l'équilibre. On peut étendre cette notion au delà des limites du monde matériel. De même il ?'.est pas nécessaire que quand nous croyons être dans une en­tière inaction de l'esprit, la somme des principes réels de la pensée et du désir soit moindre que dans l'état où quelques degrés de cette activité se manifestent à la conscience. Dites à l'homme le plus instruit,

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