Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/317

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physique ; il me semble nécessaire aussi pour établir les principes, encore aujourd'hui si mal affermis, des sciences pratiques. Après avoir accompli cette tâche, j'userai de la liberté que vous avez bien voulu m'ac-oorder de vous soumettre ce que j'aurai terminé de mes essais métaphysiques, bien décidé que je suis de ne laisser passer aucune proposition qui ne vous semble­rait pas d'une parfaite évidence ; <5ar si elle ne pouvait obtenir cet assentiment, le but proposé, de fonder cette science sur des règles parfaitement incontestables, et qui excluent toute espèce de doute, àerait manqué.

Pour le moment, il me serait très-agréable et très-utile d'à voir votre jugement sur quelques points capi­taux de ma dissertation, parce que je pense y ajouter encore deux feuilles pour la prochaine foire;j'y pour­rais corriger les fautes d'inadvertance, et donner plus de netteté à ma pensée. La première et la quatrième sections peuvent être omises comme étant sans impor­tance ; mais la deuxième, la troisième et la cinquième, quoique mon indisposition m'ait empêché de les soi­gner comme je l'aurais voulu, me semblent renfermer une matière qui mériterait une exécution plus habile et plus étendue. Les propositions les plus générales de la sensibilité jouent mal à propos un grand rôle en métaphysique, où il ne s'agit que de notions et de principes de la raison pure.

Il semble donc qu'une science toute particulière,