Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/408

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famille et même d'un peuple, ne peut pas non plus être attribuée à la transmission pour moitié de leurs carac­tères (transmission partagée qui, selon moi, n'a pas lieu pour les variétés). En effet, la prépondérance de G un ou de l'autre des conjointe, lors parfois que presque tous les enfants ressemblent à la souche paternelle ou maternelle, peut, malgré la grande différence primor­diale des caractères, et par suite d'une action et d'une réaction qui fait que les ressemblances d'un côté deviennent de plus en plus rares, atténuer la diversité, et produire une certaine uniformité (qui n'est sensible qu'à des regards étrangers). Au surplus, j'abandonne cet avis au jugement du lecteur. Ce qui est plus impor­tant, c'est que chez d'autres animaux, presque tout ce qu'on pourrait appeler chez eux variété (la taille, les qualités de la peau, elc.) est transmis de moitié par les parents. C'est là un faîl qui, lorsqu'on vient à considérer l'homme, comme on peut le faire, par ana­logie avec les animaux (en ce qui regarde la reproduc­tion), semble renfermer une objection contre la distinc­tion que j'ai faite entre les races et les variétés. Pour pouvoir en juger, il faut se placer au point de vue plus élevé de l'explication de celte loi de la nature, suivant lequel les animaux irraisonnables, dont l'existence ne peut avoir de prix qu'à titre de moyen, doivent être diversement appropriés à différents usages, et cela dès le principe (comme les différentes races de chiens,