Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/427

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simple comparaison ; la première de ces espèces ap­partient à l'histoire naturelle, la seconde à la physio-graphie ou description de la nature. Un mot encore . sur le système propre de M. Forster touchant son origine. Nous sommes tous les deux d'accord en ce point, que tout, dans une science naturelle, doit être expliqué naturellement, parce qu'autrement l'expli­cation n'appartiendrait pas à cette science. Je me suis tellement conformé à ce principe, qu'un homme d'un esprit très-pénétrant (M. O.-C.-R. Busching, dans le compte qu'il a. rendu de mon ouvrage), à cause des expressions : dessein, sagesse, prévoyance, etc. de la nature, méprend pour un naturaliste, mais en ajou­tant tfune espèce particulière, parce que je ne trouve pas convenable, dans les traités qui n'ont pour objet que des connaissances naturelles, quelque étendues qu'elles soient (où il est tout à fait convenable de s'ex­primer téléologiquement), de parler un langage théologique, afin d'assigner à chaque espèce de connaissance ses justes limites.

Mais ce même principe, que tout, dans la science de la nature, doit être expliqué naturellement, indique en même temps les limites de cette science. Car on est parvenu à ses limites les plus reculées quand on fait usage du dernier principe d'explication qui puisse encore être confirmé par Y expérience. Où cesse l'expérience et où le recours même à des forces imagi-