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POUR LA PÉDAGOGIE DE KANT.


transcendentale, liv. II, ch. iii), Kant définit un idéal en disant que c’est « la perfection de chaque espèce d’êtres possibles ». Les idéaux ont une vertu pratique et « servent de fondement à la possibilité de certains actes »… « La vertu et, avec elle, la sagesse humaine, dans toute leur pureté, sont des idées. Mais le sage (des stoïciens) est un idéal, c’est-à-dire un homme qui n’existe que dans la pensée, mais qui concorde parfaitement avec l’idée de la sagesse. De même que l’idée donne la règle, l’idéal en pareil cas sert de prototype pour la complète détermination de la copie, et nous n’avons pas d’autre mesure de nos actions que la conduite de cet homme divin que nous trouvons dans notre pensée, avec lequel nous nous comparons, et d’après lequel nous nous jugeons et nous corrigeons, mais sans jamais pouvoir atteindre sa perfection. »


Imagination. — Ce mot est pris par Kant dans un sens particulier et précis : « L’imagination est l’application du général au particulier. » (Traité de Pédagogie.)


Jugement. — Juger, pour Kant, c’est subsumer, c’est-à-dire faire rentrer un objet sous un concept. « Ceci est un livre. » Je subsume l’objet que je désigne par « ceci » sous le concept « livre ». — « Le jugement indique l’usage que l’on doit faire de l’entendement, » c’est-à-dire des concepts, c’est-à-dire encore du général.


Lichtenberg (G.-Chrisl 1742-1799. Professeur de physique à Gœttingue et écrivain satirique.


Maxime. — La maxime d’une action est 1’intention éclairée qui préside à cette action, la formule qui la dicte. Agir d’après des maximes est le contraire d’agir mécaniquement. C’est agir en être raisonnable.


Mécanisme, Mécanique. — Kant prend ces mots en mau-


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