Page:Kant - Éléments métaphysiques de la doctrine du droit.djvu/440

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£38 bocTRnre du droit.

chose même pour l'idéaliste, quoique le monde exté­rieur ne soit rien pour lui. » —Je réponds : il n'y a pas de vif désir qui soit entièrement vain pour la conscience (fût-ce un désir comme celui-ci : plût à Dieu que cet homme vécût encore !); s'il n'entraîne pas d'acte1, il n'est pourtant pas sam conséquence*, et, quoiqu'il n'ait pas d'action sur le dehors, il agit puissamment dans l'intérieur du sujet même (il le rend malade). Un désir, en tant qu'effort3 (nisus) tenté pour êlre cause par le moyen de ses représentations, est, même quand le sujet aperçoit l'insuffisance de cette cause relativement à l'effet désiré, une sorte de causalité, au moins dans l'intérieur du sujet.—Ce qui produit ici le malentendu, c'est que, comme (dans le cas dont il s'agit) la con­science de notre faculté en général est en même temps la conscience de notre impuissance à l'égard du monde extérieur, la définition n'est pas applicable ? l'idéaliste, tandis que, comme il n'est ici question que du rapport d'une cause (la représentation) à l'effet (le sentiment) en général, la causalité de la représentation (qu'elle soit extérieure ou intérieure) par rapport à son objet doit être nécessairement comprise dans le concept de la faculté de désirer. h toépavAtlon lecl«p* à on a—ttpi eu <rtH rMnMMf prtpit. Si les philosophes jurisconsultes veulent s'élever jus­qu'aux éléments métaphysiques de la doctrjqe du droit

  • Thalleer. — * Folgeïetr.—* Bestreben.