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CRITIQUE DU JUGEMENT TÉLÉOLOGIQUE.


principe, mais qu’il suffit de concevoir d’une manière générale. Le cercle est une intuition que l’entendement détermine d’après un principe ; l’unité de ce principe, que j’admets arbitrairement et dont je me sers comme d’un concept fondamental, appliquée à une forme de l’intuition (à l’espace), qui pourtant ne se trouve en moi que comme une représentation, mais comme une représentation a priori ; cette unité fait comprendre celle de beaucoup de règles qui dérivent de la construction de ce concept, et qui sont conformes à bien des fins possibles, sans qu’on ait besoin de supposer à cette finalité une fin ou quelqu’autre principe. Il n’en est pas de même quand je rencontre de l’ordre et de la régularité dans un ensemble de choses extérieures, renfermé dans de certaines limites, par exemple, dans un jardin, l’ordre et la régularité des arbres, des parterres, des allées, etc. ; je ne puis espérer de les déduire a priori d’une circonscription arbitraire d’un espace, car ce sont des choses existantes, qui me peuvent être connues qu’au moyen de l’expérience, et il ne s’agit plus, comme tout à l’heure, d’une simple représentation en moi déterminée a priori d’après un principe. C’est pourquoi cette dernière finalité (la finalité empirique), en tant que réelle, dépend du concept d’une fin.

Mais on voit aussi la raison légitime de notre ad-