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Page:Kant - Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. Tissot, 1865.djvu/336

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PROGRÈS DE LA MÉTAPHYSIQUE


du simple) une notion qui n’est pas tirée des intuitions, comme une représentation partielle qui y serait contenue ; c’est une notion fondamentale, et même a priori, enfin l’unique notion fondamentale a priori qui sert primitivement de base dans l’entendement à toutes les notions des objets des sens.

Il devrait donc y avoir dans l’entendement autant de notions a priori, sous lesquelles les objets sont donnés aux sens, qu’il y a d’espèces de composition (synthèse) avec conscience, c’est-à-dire qu’il y a d’espèces d’unité synthétique de l’apperception du divers donné en intuition.

Or ces notions sont les notions intellectuelles pures de tous les objets qui peuvent s’offrir à nos sens, et qui entremêlées par Aristote, sous le nom de catégories, et représentées avec les mêmes vices par les scolastiques sous le nom de prédicaments, auraient bien pu être réduites à une table systématiquement ordonnée, si ce que la Logique enseigne du divers dans la forme des jugements eut été auparavant présenté dans un enchaînement systématique.

L’entendement ne se montre comme faculté que dans les jugements qui ne sont autre chose que l’unité de la conscience dans le rapport des notions en général, sans décider si cette unité est analytique ou synthétique. — Or les notions intellectuelles pures des objets donnés en intuition en général, sont précisément les mêmes fonctions logiques, mais en tant seulement qu’elles représentent a priori l’unité synthétique de l’apperception du divers donné dans l’in-