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Page:Kant - Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. Tissot, 1865.djvu/375

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DEPUIS LEIBNIZ ET WOLF.


pratique, qui seul rend la fin dernière possible) de ce sursensible des êtres cosmiques, que les lois, sous le nom de lois morales, suivant lesquelles l’antinomie de la raison pratique pure doit être en même temps reconnue comme autocratie, c’est-à-dire comme faculté d’accomplir encore ici-bas ces lois (ce qui concerne la condition formelle de cette faculté, la moralité), malgré tous les obstacles que les influences de la nature peuvent exercer sur nous comme êtres sensibles, mais grâce à notre condition d’êtres intelligibles que nous sommes en même temps. Cette faculté est la foi en la vertu comme principe propre à nous conduire au souverain bien en nous.

2° Dieu, le principe universellement suffisant du souverain bien au-dessus de nous, qui, à titre d’auteur du monde moral, subvient aussi à notre impuissance par rapport à la condition matérielle de cette suprême fin d’une félicité d’accord avec la moralité dans le monde.

3° L’immortalité, c’est-à-dire la continuation de notre existence après nous, comme enfants de la terre, avec les conséquences physiques et morales à l’infini « qui résultent de leur conduite morale.

Ces moments de la connaissance pratiquement dogmatique du sursensible, établis d’après une méthode synthétique, ont tout juste leur point de départ dans le possesseur illimité du souverain bien primitif ; ils s’avancent (par liberté) au dérivé dans le monde sensible. et finissent avec les conséquences de cette fin Objective dernière des hommes dans un futur monde