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Page:Kant - Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. Tissot, 1865.djvu/433

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DE


LA PHILOSOPHIE EN GÉNÉRAL (1)[1]


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Il y a trop de désaccord sur la question de savoir ce qu’il convient d’entendre par le mot pratique, et ce désaccord est en même temps trop préjudiciable à la constitution de la science, pour que ce mot puisse être introduit dans une philosophie pratique. On a cru pouvoir ranger dans cette philosophie la science du gou-

  1. (1) En donnant ici ce dernier fragment, j’aurai réuni dans ce volume tous les écrits de Kant qui se rapportent directement à la Critique de la raison pure, et qui furent composés par l’auteur depuis la première édition de cet ouvrage. M* Rosenkranz en fait cet historique : « Le professeur Sigism. Beck, qui enseigna en dernier lieu à Rostock, donna de 179S à 1794, à Riga, un abrégé explicatif de la philosophie critique de Kant en deux volumes in-8o. (De 1794 à 1796 il fit paraître deux autres volumes, destinés à justifier le criticisme contre les objections de Reinhold). Kant lui avait adressé pour cette publication une introduction, mais si longue que Beck dut la remanier pour l’abréger. C’est ce travail que nous reproduisons sous le titre ci-dessus. Il avait déjà été recueilli par Starke dans ses Mélanges, p. 293-262 ; nous ne pouvions donc pas l’omettre. La marche du traité est, à quelques modifications près, la même dans Starke que dans la préface à la Critique du Jugement, qui parut en 1790 ; mais l’exécution présente naturellement de grandes différences, et il est intéressant de voir comment Kant savait varier un seul et même-sujet. » Nous n’avons qu’un mot à ajouter à cela ; c’est que le remaniement de Beck n’a pas dû contribuer à rendre la pensée de Kant plus lucide, et que cette retouche serait encore regrettable à ce point de vue, alors même que la doctrine du maître n’en aurait pas souffert, — T.
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