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Page:Kant - Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. Tissot, 1865.djvu/83

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POSSIBILITÉ DE LA PHYSIQUE PURE.


est entendu par ces jugements que plusieurs choses de même espèce sont contenues dans une intuition donnée.


§ XXI.

Pour exposer la possibilité de l’expérience, en tant qu’elle se fonde a priori sur des notions intellectuelles pures, il faut donc avant tout représenter dans une table complète ce qui fait partie du jugement en général, et les divers moments de l’entendement en matière de notions de ce genre ; car les notions intellectuelles pures, n’étant que des concepts d’intuitions en général, en tant qu’ils sont déterminés en eux-mêmes par rapport à l’un ou à l’autre de ces moments pour juger en conséquence d’une manière nécessaire et universellement valable, leur sont tout à fait parallèles. Par là se trouvent aussi déterminés avec une entière précision les principes a priori de la possibilité de toute expérience, comme connaissance empirique d’une valeur universelle. Car ils sont tout simplement des propositions qui subsument toute perception (suivant certaines conditions universelles de l’intuition) à ces notions intellectuelles pures.

    donne en logique. Cette dernière expression contient déjà la pensée qu’ils ne sont pas universels. Mais si je pars de l’unité (dans les jugements singuliers) et que je m’élève à la totalité, je ne puis pas encore introduire un rapport à la totalité ; je pense seulement la multiplicité sans totalité, non son exclusion ; exclusion nécessaire cependant lorsque les moments logiques doivent être soumis aux notions intellectuelles pures ; mais on peut, dans l’usage logique, s’en tenir à la pratique ordinaire.