Page:Keats - Poésies, 1923, trad. Clermont-Tonnerre.djvu/191

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


II

Il dit sa prière, ce patient, ce saint homme
Puis prend sa lampe, se lève de sur ses genoux
Et s’en vient, maigre, pieds nus, hâve,
A petits pas au long des bas-côtés de la chapelle.
De chaque côté les gisants sculptés semblaient transis
Emprisonnés de sombres grilles de purgatoire ;
Chevaliers, dames, mains jointes, priant en muettes oraisons
Défilaient près de lui ; et son faible esprit défaille à songer
Combien ils doivent souffrir sous ces casques et ces cottes de maille glacées.


III

Il se tourne vers le nord, prit une petite porte
A peine a-t-il fait trois pas que la langue d’or de la musique
Alanguit jusqu’aux larmes sa pauvre vieillesse ;
Mais non, déjà son glas de mort avait sonné.
Les joies de toute sa vie étaient dites et chan