Page:Keats - Poésies, 1923, trad. Clermont-Tonnerre.djvu/195

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À la fin déborda la claire fête éblouissante
En plumes, en diadèmes, et son riche déploiement
Nombreux comme les féeriques visions qui hantent
Les cervelles juvéniles et les peuplent du gai triomphe
Des vieilles légendes. Mais oublions ceux-là
Et que notre seule pensée soit pour une dame
Dont le cœur tout ce long jour d’hiver
S’est repu d’amour et du saint culte de sainte Agnès ailée ;
Maintes fois elle avait entendu les vieilles dames en parler.


VI

Elles lui avaient dit comment la veille de Sainte-Agnès
Les jeunes vierges pouvaient avoir des visions délicieuses
Et recevoir la douce adoration de leurs amoureux
Vers l’heure de miel du milieu de la nuit
Si elles savaient accomplir les rites propice