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LE VENT ET LES FEUILLES MORTES


Hei hopsa ! les sorcières,
Hurlez, la sapinière !
Le vent noir tout à coup
A soufflé la lumière,
Hi hou! les hiboux.

Hei hopsa ! les sorcières,
C’est la nuit plénière,
Une petite toux
Glousse dans la chaumière,
Hi hou ! les hiboux.

Hei hopsa ! les sorcières,
Et le matin éclaire
D’un rayon pâle et doux
Une froide et légère
(Hi hou ! les hiboux)
 
Poupée en cire claire
(Hei hopsa ! les sorcières)
Qui gît sur les genoux
Farouches de la mère,
Hi hou ! les hiboux.


1902.


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