Page:Kipling - Du cran.djvu/239

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— Pour la raison qu’il en sait tout autant sur tes dieux de l’Hindoustan ; aussi chevauche-t-il une rêne en chaque main. Rappelle-toi qu’il est demeuré soumis au Baba Atal, un faquir d’entre tes faquirs, durant dix jours ; grâce à quoi il arriva qu’un homme fut pendu pour l’assassinat d’une danseuse la nuit du grand tremblement de terre, répliqua le Naïk,

— Oui — c’est vrai. Et cependant, les Sahibs sont un jour si sages — et un autre si enfants. Mais il a bien nommé le petit ; Adam, Huzrut Adam. Ho ! Ho ! Père Adam devons-nous l’appeler.

— Et tous ceux qui assisteront l’enfant, dit le Naïk tranquillement, mais avec intention, arriveront à grand honneur. »

Adam prospéra, objet qu’il était de prières devant les dieux d’au moins trois croyances, en un jardin presque aussi beau qu’Éden. Il y avait de gigantesques bouquets de bambous qui ne cessaient de bavarder, et d’énormes bananiers, arbres sur la peau douce et pelliculaire desquels il pouvait gratter avec ses ongles, des dômes verts de manguiers aussi vastes que le dôme de Saint-Paul, pleins de perroquets aussi gros que