Page:Kipling - Trois Troupiers et autres histoires, trad. Varlet, 1926.djvu/89

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« — Qu’est-ce que c’est que ces n. d. D. d’épouvantails-là ?

« — Une compagnie du Tyrone noir de Sa Majesté et une du vieux régiment, que dit Croque très calme, et en narguant pour ainsi dire notre visiteur.

« — Oh ! que dit l’officier d’état-major. Et avez-vous délogé cette réserve ?

« — Non ! que dit Croque.

« Et les Tyrone de rire.

« — Alors que diable avez-vous fait ?

« — Nous l’avons anéantie, que dit Croque.

« Et il nous fit avancer ; mais auparavant Toomey, qui était du Tyrone, eut le temps de dire tout haut, d’une voix qui lui sortait quasiment du ventre :

« — Malheur ! qu’est-ce qui lui prend, à ce perroquet sans queue, de boucher le passage à ceux qui le valent bien ?

« L’officier d’état-major en devint bleu, et Toomey le fit passer au rose en prenant une voix de femme qui minaude, pour dire :

« — Viens m’embrasser, joli major, car mon mari est à la guerre et je suis toute seule au dépôt.

« L’officier d’état-major s’éloigna, et je vis au dos de Croque qu’il se tordait.