Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/133

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fut arrangé comme si l’on devait réussir. J’eus en effet le bonheur de voir, après un traitement de deux à trois mois, scrupuleusement suivi par le patient, tous mes efforts couronnés de succès.

Si je jette un coup d’œil rétrospectif sur le traitement qu’a subi le patient, lequel aujourd’hui, après 12 ans, jouit encore de la meilleure santé, je ne saurais, pas plus qu’alors, y découvrir quelque chose de spécifique, sinon l’énergie et la persévérance avec lesquelles ont été combattus les différents symptômes. En tout cas, le souvenir de ce patient m’a jusqu’ici empêché de désespérer de cette maladie à pronostic si équivoque, tandis que je vois des confrères jeter l’arme et renoncer à la lutte, dès que le diagnostic est avéré.

Par rapport aux médicaments antiphthisiques, nous devons considérer ici encore l’action des sels calcaires, qui ont été recommandés et employés surtout en Angleterre, et, contre la constitution, sur laquelle la phthisie vient si souvent s’enter, le lymphatisme, et, contre l’affection confirmée elle-même. Le fait, qu’à l’autopsie de personnes qui avaient montré pendant leur existence des symptômes phthisiques, on découvre des dépôts tuberculeux anciens, chargés de molécules calcaires, semblait indiquer ici une tendance médicatrice de la nature, s’opérant par une transformation chimico-physiologique. Bien des praticiens en renom (je ne veux que citer le Dr Benett de Mentone) ont chaudement recommandé les préparations calcaires, qui leur avaient donné d’excellents résultats. À ce titre, l’eau de Mondorf constitue certainement la préparation la plus recommandable : elle contient par litre près de cinq grammes de sels calcaires, tous en parfaite solution et d’une assimilation incontestable. L’opportunité du traitement calcaire, reconnue par les spécialistes, recevrait assurément une consécration plus grande par l’autopsie de personnes qui ont eu la chance de guérir de la phthisie. Malheureusement, par